“Jean Zay, lumineux en prison”, d’après “Souvenirs et solitude” (1940-1944) (Editions Belin)

L’infamie du régime de Vichy maintint Jean Zay en prison, quatre années durant, à l’issue d’un procès inique. Il avait été, lors du Front Populaire, un très jeune ministre de l’Education nationale et des Beaux-Arts, un ministre hors de pair, inventif, rigoureux, créatif.

Il fut assassiné par la Milice le 20 juin juin 1944, à moins de quarante ans. Sa dépouille est aujourd’hui au Panthéon.

Son journal de captivité, publié sous le titre “Souvenirs et solitude” (Belin), est plus qu’un précieux document : une oeuvre littéraire qui développe ses prestiges à la rencontre, d’un côté, de sa mémoire intense des temps de l’action, et, de l’autre, de sa sombre expérience de la détention.